LAOS
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EPISODE 26
On the way to Laos (20 et 21.12.2005)
 
Nous avons quitte Siem Reap et tous les temples d'Angkor de bon matin. Notre but etait de rejoindre le Sud Laos en 2 a 3 jours. Nous ne pouvions y aller directement faute de route carrossable alors nous avons du repasser pas tres loin de Phnom Penh et remonter le long du Mekong.
Apres avoir pris un bus jusqu a Kompong Cham, nous avons pu avoir une correspondance jusqu a Kratie, dans l est du pays, au bord du Mekong. Nous sommes arrives la-bas le soir et avons pris une guest house pour la nuit.
 
Le lendemain matin, nous avons embarque a bord d'une voiture privee faisant office de taxi, a 7, plus les bagages. Et le rallye a commence. Sur des routes defoncees, slalomant entre les plus gros trous, musique a fond, le chauffeur et les passagers avant discutaient et rigolaient. Dans les villages, le klaxon etait presque en continu et les plumes ont vole. Deux poules ont ete happees.
 
Tout cela a fait qu'on etait presque en avance a Stung Treng pour prendre le bateau. Mais pas n' importe quel bateau, un speed boat! On ne savait pas a quoi s'attendre d'autant plus que l' embarquation dans laquelle on a pris place ne payait pas de mine : une frele barque dans laquelle on pouvait se tenir a 2 sur la largeur et qui pouvait recevoir 8 personnes. Nous etions un peu plus que ca, et nous etions les seuls barangs (blancs) a bord.

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Attention depart : le nez du bateau s'est leve de presque un metre alors qu'un bruit assourdissant se faisait entendre. Un moteur surpuissant avait ete greffe au bateau et il nous propulsait a 70 km/h sur l'eau. Notre barque ne faisait quasiment pas de vagues mais decollait un peu et retombait a plat sur la moindre vaguelette du fleuve. Un peu douloureux pour le dos, mais le pied total!!!
 
La frontiere, de part et d'autre du fleuve a ete passee sans probleme. Nous etions en regle et nous avons paye le dollar necessaire a ce que le douanier prenne son tampon, souleve son avant bras et abbatte ledit tampon sur nos passeports. Nous etions au milieu de nulle part au bord de l'eau, dans la foret.

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Aussi, l'arnaque cote laotien s'est poursuivie avec la proposition du douanier de nous procurer un taxi au prix du monopole c'est a dire tres cher. Heureusement, nous etions 3 a ce moment la et par chance, le 3e larron, Manfred, etait fonctionnaire de l'Onu affecte au Cambodge et au Laos. Il parlait couramment le laotien. Meme a lui ca lui a pris du temps pour obtenir un prix decent. Nous, on y serait jamais arrives...
 
Bref, grace a lui nous avons atteint une des iles du Mekong que nous voulions voir vers le milieux de l'apres-midi. Merci Manfred! Et bye bye Cambodge... Ce pays aura ete un coup de coeur pour nous. Il est tres beau, varie, et il y a Angkor. La pauvrete est frappante, mais les gens sont d une gentillesse et d une douceur incroyable. La page de la guerre civile n'est pas encore tournee mais le pays essaie de regarder vers l'avenir : le tourisme pourrait devenir une belle ressource. Outre Angkor, il y a les plages de la rive ouest et aussi les parcs nationaux du Ratanakiri et du Mondulkiri (que nous n'avons fait que longer).
Le pays, a notre avis, vaut vraiment le detour. Il est tres bon marche et ne recoit pas encore beaucoup de monde. Une excellente idee de vacances pour 2006!!!


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EPISODE 27
Les 4000 îles (21.12.2005-28.12.2005)
 
Les 4000 iles sont en fait plein de petites iles situees dans le Mekong, tout au sud du Laos.
 
Nous sommes arrives sur la plus grande d'entre elles, Don Khong.Le lendemain de notre arrivee, nous l'avons parcourue a velo. Les 30 km de route qui bordent l'ile ont ete une plaisante ballade. En effet, la circulation est quasi inexistante.

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Nous avons ensuite pris un bateau qui a pousse jusqu'a Don Det, une ile beaucoup plus petite ou les bungalows poussent comme des champignons. En fait, il y a seulement 3 iles qui jouissent d'infrastructures pour accueillir les touristes; Don Khong, Don Det et Don Khon. D'autres iles sont habitees mais n'ont pas encore de l'electricite par exemple. Sur Don Det ou nous sommes restes quelques jours, elle depend des generateurs installes dans les differentes guesthouses et donc du bon vouloir du proprietaire. Ceux de notre bungalow etaient lao-belges et du coup, on a eu droit aux "belgian" fries et non aux "french" fries ! Nous avons bien profite de la vue sur le beau jardin s'etendant devant notre bungalow et pu admirer le coucher de soleil sur le Mekong.

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Nous avons loue des velos et apres avoir longe Don Det nous avons emprunte le pont reliant Don Det a Don Khon non sans avoir regler le peage. Nous avons emprunte l'ancienne voie de chemin de fer, la seule construite par les francais dans le pays et laissee depuis a l'abandon. Nous sommes arrives a un endroit ou une partie du Mekong se transforme en chutes d'eau.

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La plupart de la population locale vit dans des bungalows, des huttes ou des maisons surelevees par des pillotis pour avoir plus de fraicheur. En fait, les laos vivent souvent sous leur maison ou souvent ils cuisinent et s'activent et vont dans leur maison uniquement pour passer la nuit. Sur Don Det, on ne circule qu'a pied ou a velo. Les gens profitent de la decrue du Mekong pour faire de tous petits jardins sur les minuscules iles qui emmergent a peine. Celles-ci sont immergees pendant la saison des pluies et un limon tres fertile s'y depose ce qui poussent les habitants a aller jardiner en bateau ou a importer le limon chez eux.

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Nous avons passe Noel et les jours suivants, dans le chaleur, dans les hamacs et dans le calme. Le soir du 24, nous avons pris un bon repas en compagnie de Nathalie, une voisine de bungalow tres sympa et Bernard, de passage. Point de messe de minuit cette annee pour  nous mais un reveillon chez Mama Rasta arrose de caipirihna Lao Lao (AO non C). Mama Rasta nous a offert un bout de corde qu'elle a noue autour de notre poignet en disant quelques incantations lao-rastafariennes. A present, plus que jamais, le bon oeil est avec nous !
 
Le 25, nous avons reussi a joindre nos familles pour constater qu'en Suisse aussi Noel avait ete bien fete mais plus traditionnellement.
 
Apres quelques jours a Don Det, nous avons refait nos sacs pour monter a la capitale Vientiane.

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EPISODE 28
Vientiane (29 et 30 decembre 2005)
 
Vientiane est une capitale qui sort de l'ordinaire. Nous y sommes arrives apres un voyage assez fatiguant. 5 minutes de bateau, 1h30 d attente, 3h de Sangshiew (un camion amenage pour recevoir des passagers) bonde (certaines personnes voyageant sur le toit pour faire un peu de place a des chargements de poissons frais  qui nous ont bien chatouille les narines), 7h d attente a Pakse, 10h de bus (certainement le bus le plus luxueux du voyage mais le bus de nuit reste le bus de nuit), 1/2h d attente et enfin 20 min de tuk tuk !
 
Lorsque nous nous sommes retrouves au centre de Vientiane avec nos sacs, nous ne pensions plus qu a une chose : aller dormir. Romain a reussi a trouver la chambre
la plus pourrie de la ville ce qui a mis un peu d'ambiance dans notre couple. Bref, Vientiane est une capitale qui sort de l'ordinaire !
 
Il n y a quasiment aucun batiment de plus de 3 etages et toute la ville est tres aeree avec enormement de verdure. Le traffic est tres faible et les rares grands axes a 3 voies sont quasi deserts. 

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La plus belle route mene du palais presidentiel a l'Arc de Triomphe local, construit sur le modele parisien, en version boudhiste.

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Nous y sommes montes pour avoir une vue panoramique de la ville.

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Nous avons loue des velos pour nous deplacer et nous sommes alles voir le temple le plus celebre du pays, le Pha That Luang.

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Nous avons egalement vu le memorial du soldat inconnu, l'un des rares symboles de l'unite nationale. En effet, le Laos est une nation tres jeune. Le territoire actuel, peuple en majorite de l'ethnie Lao, s est toujours vu ballote entre les puissances chinoises, vietnamienne, khmeres et thaies. Au moment du debut de la colonisation francaise du sud est asiatique, la plupart du Laos etait sous domination de la Thailande. Les Thais laisserent les Laos au contact des français et se retirerent pour preserver leur propre territoire. Les français prirent sans grande peine possession du Laos actuel mais ne penetrerent pas en Thailande. Le Laos n'a jamais represente un grand interet pour les colons francais. Cette region ne leur rapportait quasiment rien et tres peu d'infrastructures ont ete construites. Peu de colons vivaient la. Le Laos passa brievement sous controle japonais pendant la 2eme guerre mondiale avant d'aquerir son independance totale en 1953 dans le calme. Une instabilite politique regna dans les annees qui suivirent sans affecter le pays, tres rural.
 
Mais les choses se gaterent serieusement pendant la guerre du Vietnam. Le nord du Laos fut accuse d'etre une base arriere des troupes du Nord Vietnam et fut intensement bombarde par les avions US. Un accord fut signe a Geneve entre americains et nordvietnamiens pour respecter la neutralite du Laos mais aucune des parties ne tint ses engagements. Le Laos, notament dans sa partie Nord-Est devint donc une cible. En plus des bombardements planifies, l'ordre etait donne aux pilotes US qui partaient de Thailande bombarder le Nordvietnam de toujours revenir a vide. Les bombardiers se vidaient donc au hasard au dessus du Laos avec pour seul effet de renforcer le Vietminh et le Patet Lao, le parti communiste Lao. Un des pays les plus pauvres du monde a ete bombarde par le pays le plus riche et le Laos detient un bien triste record, celui du pays le plus bombarde par habitant. Chaque laotien avait 500kg de bombes pour lui tout seul !!! Aujourd hui encore, on peut voir des carcasses de bombes servir de pots de fleurs ou de pieds de table...
En 1975, le Patet Lao prit le pouvoir et commenca une politique communiste tres conservatrice et totalitaire, mais le pays suivi a la lettre l'exemple russe et appliqua la perestroika. A partir de 1990 le pays commenca a s'ouvrir. Aujourd hui, tout va bien, sauf que le pays est toujours une dictature. Il beneficie de toute l'indulgence de la communaute internationale qui ne lui en veut pas trop pour le traffic d'opium et pour la repression de certaines minorites (les H Mong notament) qui s'etaient rangees aux cotes des americains. Le pays n'a signe que peu de conventions internationales, mais qui pourrait leur donner des leçons ? Le laos vit en grande partie en economie de subsistance et subit les influences de ses voisins : du Vietnam pour l'influence politique, de la Thailande pour l'influence culturelle et de la Chine pour l'influence economique.
 
Bizarement, Vientiane est la ville de la region qui a conserve le plus de choses de la colonisation fancaise. Il y a beaucoup d'inscriptions en francais, notamment dans les administrations. Il y a les pains au chocolat comme chez nous (quel regal quand meme, ca nous manquait sans qu'on s en apercoive...) et de bons restaurants faisant la cuisine francaise. A Vientiane comme dans le reste du pays, on peut voir des hommes jouer a la petanque. Le serieux est de rigueur dans ces parties et, selon le specialiste es petanque Romain, le niveau etait tres eleve!!! La vie est tres agreable la bas... en tout cas en apparence et pour les toursites de passage comme nous.
 
Apres 48h a Vientiane, nous avons pris la direction du nord du pays en empruntant des routes etroites et sinueuses. On se serait presque cru en Ardeche parfois...

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EPISODE 29
Vang Vieng et Luang Prabang
(31.12.2005-05.01.2006)
 
Vang Vieng, notre prochaine destination, nous avait ete decrit comme un haut lieu de rendez-vous des voyageurs sac au dos.
 
Apres 6 heures de route vallonnee en bus, nous avons atteint un petit village au bord d'une riviere entouree de pains de sucre. Le panorama etait vraiment magnifique, mais nous avons trouve un village completement denature par les exces de l'industrie du tourisme. Il n'y a plus grand chose d'authentique.... Ce qui nous a le plus gene a ete que dans chaque restaurant, bar ou autre il y avait plusieurs teles allumees, le volume a fond (pas toujours les memes programmes sur les differentes teles d'un meme endroit) impossible d'y echapper. Ajouter a cela les karaokes pour touristes asiatiques se lachant au micro en chantant faux et le tableau est complet.
 
Vu la situation, apres avoir pris notre repas de reveillon dans un de ces endroits nous sommes rentres a notre bungalow avec une bonne biere Lao que nous avons ouvert sur notre terrasse au 12eme coup de minuit. Bonne Annee et que le voyage continue aussi bien qu'en 2005 !
 
Nous avons passe notre premier jour de 2006 a moto sur les chemins caillouteux des environs de Vang Vieng, nous avons notamment visite une magnifique grotte a quelques kilometres du village. 

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Notre visite a ete ponctuee de "haaa" "hmmm" etc... emis par notre guide local ne maitrisant pas un mot d'anglais mais tout content de nous montrer sa grotte. Nous avons egalement beneficie d'un petit bain bien frais dans une "piscine" naturelle formee a la sortie de la grotte et n'avons vu aucun touriste !
 
Le lendemain nous avons quitte cet endroit sans avoir fait du tubbing, grosse chambre a air dans laquelle on s'affalle et on descend la riviere tout en buvant et fumant, les connaisseurs vous diront que c'est un sacrilege d'avoir rate ca, mais franchement nous ca nous disait pas.
 
Pendant nos 5 heures de trajet en minibus nous separant de Luang Prabang, nous avons sympathise avec Frederico, un italien, et Rami, un isralien, tous deux tres sympas. La route etait assez sinnueuse mais le panorama etait superbe. Les collines etaient verdoyantes et a certains endroits les plumets des fleurs de cannes a sucre ondulaient au gre du vent, c'etait assez irreel.

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Luang Prabang, qui fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO, nous a tout de suite plu. La ville se trouve entre le Mekong et la riviere Nam Khan et est truffee de temples boudhistes. C'est une cite paisible qui vous laisse sous son charme avec un joli marche de nuit ou les gens des minorites ethniques viennent vendre leurs artisanats. Il est agreable de s'y promener car personne ne vous harcele pour acheter, les gens sont tres respectueux et presque timides.

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Nous avons pas mal deambule dans la ville et sommes alles voir quelques temples, notamment celui qui domine la ville, le Phu Si. Au pied des marches de ce temple, des dames vendent des petites cages en osier refermant des oiseaux "porte bonheur" et nous en avons acheter deux. Nous avons donc gravit les marches afin de pouvoir visiter le temple et lacher nos oiseaux. Ce que nous avons fait, malheureusement pas de photos, Sandrine est desolee, mais elle a appuye trop tard sur le declencheur puis elle a lache son oiseau avant que Romain ait le temps de preparer l'appareil !! Donc pas de photos de ce moment memorable et des minutes qui suiverent !!!
 
Nous avons egalement assiste a quelques parties de petanque de tres haut niveau disputes avec un tres grand serieux.

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Mais ce qui nous a le plus marque dans cette ville est la procession des moines qui a lieu tous les matins entre 6h30 et 7h00. Les moines, qui se levent tous les matins pour prier le boudha a 4h00, se regroupent ensuite dans un temple et partent, pieds nus, a la queue leu leu arpenter les rues de la ville. Ils se dispersent par petits groupes au fur et a mesure de facon a ce que chaque rue soit traversee.  

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Les habitants de la ville mettent des petits tapis par terre et s'agenouillent dessus en attendant l'arrivee des moines. Lorsque les moines passent devant eux avec leur vasque en argent, les habitants leur donnent une offrande; une boulette de riz gluant, des fruits ou autres. Les moines prennent tout mais redistribuent une partie de ce qu'ils ont eu aux plus pauvres. En effet, nous avons vu notamment des enfants des rues recevoir de la nourriture dans un carton dispose devant eux que les moines remplissaient. C'est un reel partage.

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Les moines et ou novices (apprentis moines), sont habilles dans des sortes de toges dans differentes nuances de orange ou safran contrastant avec leur peau mate. Ils semblent sortis d'un autre temps et d'un autre monde. Chaque fois que nous en croisons notre regard est attire, charme, par ces petits hommes oranges, que nous prenons en sympathie.

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En effet, ces garcons souvent tres jeunes ont une vie simple et rude. Ils sont devenus novices pour beaucoup d'entre eux pour des raisons economiques, ou familliales (enfants orphelins ou trop nombreux entre autre). D'autres le sont devenus afin d'avoir acces a l'education. Mais il ne faut bien entendu pas renier l'aspect ideologique qui au dela des moines joue un grand role dans toute la population qui a une approche ouverte et moderee mais neamoins impliquee de la religion. Pour la majorite des novices la vie au monastere n'est qu'une etape de leur vie. Au moment de choisir s'ils veulent devenir moines, un grand nombre retourneront a la vie civile en profitant des connaissances acquises et retrouveront la vie de Monsieur tout le monde. Il est assez rare de croiser des moines ages.

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Nous avons eu un vrai coup de coeur pour cette petite ville que nous avons finalement quitte apres 3 jours.

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EPISODE 30
Nong Kiaw et U Domxai (05.01.2006-08.01.2006)
 
A Luang Prabang, nous avons embarqué dans un petit bateau à moitié vide en direction du Nord. Nous avons fait 7h de bateau à travers la vallée sur la rivière Nam Tha que nous avons remonté. Nous avons serpenté dans la végétation assez dense, les bords de la Nam Tha n'abritant que quelques petits villages espacés. Ce fût une belle journée de voyage, quoiqu'un peu longue sur la fin, mais les très beaux paysages que nous avons vu nous ont fait patienter.

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Arrivés à Nong Kiaw, village touristique le long de la rivière, nous sommes tombés sur André, un potier du Gers, très sympa qui a été notre voisin de bungalow la première nuit. Le contact a tout de suite bien passé avec André qui en avait marre de parler anglais et qui du coup était tout content de nous faire profiter de son humour made in France.
Le soir, nous avons mangé en sa compagnie et aussi avec Federico et Rami, qu'on a retrouvé sur place. Une bonne petite soirée récréative.
 
Le lendemain, après avoir changé de Guesthouse car les rats de Bambou Island avaient visiblement retrouvé notre trace, nous sommes partis à bord d'un bateau affrété par Federico (merci pour cette belle ballade et ta générosité, Federico!). Nous nous sommes tout d'abord arrêtés dans un tout petit village ne figurant sur aucune carte où les nombreux enfants nous ont escorté pendant notre ballade. Les seules adultes présents étaient un moine en pleine méditation et une charmante dame aux cheveux blancs filant du coton.

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Le second arrêt fût balnéaire, en effet, Federico et Romain, malgré la fraicheur de l'eau et le sol brunâtre n'ont pas hésité (bon d'accord une petite hésitation...) à se jeter à l'eau après s'être enfoncés jusqu'aux genoux dans la boue.
Nous sommes enfin arrivés à notre troisième et dernier arrêt, le village de Muang Ngoi Neua. C'est un endroit niché entre des sortes de pains de sucre, uniquement accessible par bateau, aucun véhicule à moteur ne circule dans ce lieu devenu touristique (beaucoup de Guesthouse et de restaurants) depuis peu. Dans l'unique rue du village nous sommes tombés sur André qui venait d'arriver et qui avait déjà perdu sa Guesthouse... Pour l'aider, nous lui avons offert une bière, avant de faire une petite visite au temple local et de repartir avec Federico comme nous étions venus.

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Nous avons passé une dernière soirée avec Federico qui rentrait le lendemain à Luang Prabang avant de s'envoler vers l'Italie. Quant à nous, nous avons pris place dans un Sangshew qui nous a conduit en direction de U Domxai, sur une route très sinueuse. Nous y avons fait un court arrêt d'une seule nuit. U Domxaiest une ville presque chinoise qui ne présente pas beaucoup d'intérêt. Nous n'avons fait que la parcourir brièvement. Après une petite grimpette sur le point culminant de la ville, nous nous sommes arrêtés dans les locaux de la Croix Rouge locale qui proposait d'excellents massages que nous avons bien appréciés.

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Le lendemain, nous avons pris place à bord d'un minibus surbondé (à un moment, 34 personnes pour 25 places) qui nous a conduit jusqu'à Luang Namtha. Ce trajet fût mémorable notamment pour deux raisons. Tout d'abord, ça a été un trajet où les locaux vomissaient les uns après les autres. Ils ne sont pas très habitués à voyager en voiture ou en bus et ils ont facilement mal au coeur.  Donc il est normal qu'à chaque trajet une ou deux personnes vomissent, mais là, avec ces petites routes sinueuses et le grand nombre de personnes dans le bus (peu de gens voyaient la route), ça a été l'épidémie. Les gens ne font pas arrêter le bus lorsqu'ils se sentent mal et donc, lorsqu'ils en avaient, des sacs plastiques ont été remplis et sinon ben ... on pouvait voir de grandes traînées les long des fenêtres du bus, c'etait surréel !!!

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Comme pour changer les idées de tout ce monde, deux personnes d'une association de prévention du sida sont montées dans le bus. Après un petit discours en laotien sur cette maladie, nous avons tous eu quelques préservatifs en cadeau. L'intervenant a commencé à raconter des blagues avant de faire chanter tout le bus (enfin ceux qui pouvaient) et de nous faire taper dans les mains (ca on y est arrivé...). C'était vraiment ludique comme prévention, plus sympa et apparament moins moralisatrice que la nôtre... Mais c'est quand même sans regrets que nous sommes arrivés a Luang Namtha.

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EPISODE 31
Luang Namtha et Muang Sing (08.01.2006-13.01.2006)
 
Pendant notre repas le premier soir de notre arrivée a Luang Namtha, nous avons retrouvé par hasard André qui arrivait lui directement de Muang Ngoi Neua où nous l'avions laissé. Après avoir mangé ensemble, nous avons convenu de nous retrouver le lendemain à Muang Sing à 60 kilomètres de là pour l'éventuelle organisation d'un trekking.
 
Le lendemain, nous avons loué une moto pour faire le trajet de nous même et avoir un peu de temps pour admirer les paysages.

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André quant à lui a pris le bus. Après avoir fait un peu plus de la moitié du trajet en traversant la forêt et quelques petits villages, Romain est passé à vive allure sur un trou, et voilà que quelques mètres plus loin la moto a commencé à s'essouffler... et s'est arrêtée. Sandrine était persuadée que c'était à cause de l'incident mais non, finalement on a dû se rendre à l'évidence: on etait tombé en panne seche malgré le fait que la jauge indiquait que le reservoir était plein. Un gars qui passait par là s'est arrêté, a soufflé dans le reservoir ce qui a eu pour effet de faire démarrer la moto qui a recalé aussitôt. Un autre petit Lao à moto s'est également arrêté. Le motard parlant un tout petit peu anglais nous a fait comprendre qu'il allait pousser Romain jusqu'au prochain point essence. Sandrine est montée à l'arrière de sa moto et le motard, le pied contre le cale-pied de la moto de Romain l'a poussé dès que c'était plat ou que ça montait et ceci sur les plus de 20 kilomètres nous séparant de Muang Sing. Il a par conséquent bien mérité le repas que nous lui avons offert ainsi que sa photo sur le net !!!!

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Après avoir quitté notre sauveur, nous avons retrouvé André et nous nous sommes inscrits pour un trekking de deux jours et une nuit dans les villages des différentes ethnies locales.
 
Nous sommes partis donc le lendemain matin. Notre équipe était constituée d'André, d'un couple de géants autrichiens, Dagmar et Philip, très sympas et qui impressionnaient beaucoup les petits laos par leur taille, du guide, Mr Boun et de son assistant, cuistot, Mr Cook. Nous avons commencé par nous arrêter au marché pour acheter stylos et cahiers à distribuer pendant le trek. Puis nous avons fait 1 heure de marche pour rejoindre un premier village où nous avons fait une courte halte.

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Après avoir traversé des champs de cannes à sucre que nous avons goûté, nous sommes arrivés dans un nouveau village où le chef nous a acceuillis dans sa hutte où nous avons pu prendre notre repas de midi.

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Ce village, comme le précédent était peuplé de gens de la minorité ethnique Paho, mais qui vu leur proximité avaient un peu perdu de leur authenticité mais gagné en confort. Il y avait par exemple : certaines maisons avec des panneaux solaires, certains avaient des mobylettes et même si les villageois vivaient en communauté (on a vu le chantier d'une maison que tous les hommes du village constuisaient sour la direction du chef) la vie a bien changé pour ces gens ces dernieres années.
L'après-midi, nous avons fait 3 heures de montée le long d'une montagne sur des petits sentiers sur lesquels nous ne nous serions jamais aventurés sans guide. Il y avait beaucoup de zones déforestées où des arbres à caoutchouc avaient été plantés.

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Avant d'arriver au sommet, nous serpentions entre des champs de riz à flanc de montagne qui appartenaient aux gens du village où nous allions passer la nuit.
 
Nous sommes enfin arrivés à notre but, un villade de la minorité Aka, situe à 1600 mètres d'altitude, tout au sommet de la montagne.

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Ce village est quasiment coupé du reste du monde. Les seuls contacts extérieurs qu'ils ont c'est avec le marché de Muang Sing, à plusieurs heures de marche, où les femmes vont régulièrement vendre leurs produits ou les échanger. Pour la majorité de la population le premier contact avec des etrangers s'est fait il y a deux ans lorsque l'office du tourisme a mis sur pied des trekkings "écotourisme" dont le but est de faire profiter financièrement les gens des villages visites. Donc chaque chef de village que nous avons traversé a reçu une certaine somme d'argent pour la communauté servant lors des fêtes, d'hospitalisation ou à mettre des tôles sur les toits des habitations; bref a améliorer leurs conditions de vie.
 
Vu le peu de touristes dans cette région, les treks passant dans ce village restent rares et de ce fait les habitants étaient aussi curieux que nous. Le village que nous avons découvert ne semble pas avoir beaucoup changé depuis 1000 a 2000 ans (personne ne sait quand il a été fondé).

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Les femmes doivent aller chercher l'eau en contrebas à 15 minutes à pied (seul moyen de locomotion). Leurs cultures en pente sont situées à flanc de montagne et le travail et les conditions de vie sont très pénibles et nous n'avons pas vu beaucoup de gens agés. Les gens continuent à vivre avec des croyances d'un autre temps. Les jumeaux ou jumelles sont pour eux des sortes de diables. Ils affirment avoir arrêté de mettre le feu aux berceaux de ceux-ci, pour les brûler vivant et éloigner les mauvais esprits. Notre guide nous l'a confirmé tout en précisant que l'arrêt de cette pratique, (si averée) était récent et que la solution de remplacement actuelle est l'abandon.
 
Les deux tentatives de mise en place d'une école ont échoué, faute d'ecoliers présents. Les enfants s'élèvent entre eux, il n'est pas rare de voir ceux de 7-8 ans s'occuper des nouveaux nés aidés souvent les quelques vieux du village. Seules deux personnes du village parlent un peu le lao, les autres seulement leur dialecte. Le village continue de vivre sa vie comme il l'a toujours fait.

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Nous avions en face de nous les gens les plus différents de nous que nous ayons vus. Le village avait construit une hutte pour l'écotourisme où nous avons pris nos repas et passé la nuit. Le village était remplis d'animaux; chiens, cochons, vaches, chèvres, poules et chats en liberté le jour et dormant sous les maisons la nuit, ce qui provoquait un sacré remue ménage 24 heures sur 24.

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Cette expérience a été incontestablement notre plus beau et fort souvenir du Laos.

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Nous avons pris notre repas, preparé par Mr Cook, dans notre hutte, sous le regard d'un défilé constant d'habitants du village qui venaient nous observer en silence sur le pas de la porte, personne n'osant rentrer.

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Le soir, Mr Boun a chanté des chansons laotiennes en compagnie de Mr Cook. Nous nous y sommes aussi mis avec André et nous avons chanté "Aux Champs Elysées".

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Le public à la porte était nombreux, à un moment, les plus petits se sont fait expulser par les grands, sauf un petit garcon qui avait réussi à revenir en douce et qui jetait des regards inquiets par dessus son epaule mais qui voulait rester malgre tout au spectacle.
Nous avons passé une nuit assez fraîche et avons pris le petit déjeuner devant notre hutte.
 
Le soir nous avions remarqué que les cochons et chiens nous suivaient dès que nous nous écartions du village sans savoir pourquoi. Romain en a découvert la raison dès le lendemain matin en allant faire sa grosse commission. Pas moyen d'être tranquille, une chienne et son petit le suivaient partout. Après avoir patiemment attendu la de fin de la besogne, les deux chiens se sont approches pour festoyer et nettoyer la place, tranquillement, sous les yeux meduses de Romain. Mr. Boun nous a dit après, que les chiens et les cochons se disputaient parfois à ce propos, ce qui maintenait les abords du village propres. En cas de conflit, c'est toujours les chiens qui on le dessus. Ils sont plus vifs... Ces stations d'épuration sur pattes ont le mérite d'être écologique. 
 
Nous avons quitté le village au matin

Luangnamtha13

et sommes redescendus en direction d'un autre village beaucoup plus civilisé et du coup moins intéressant. Nous avons pris le repas de midi dans la hutte des deux jeunes institutrices du village (qui gerent 75 enfants) très sympas. Nous leur avons donné les stylos et les cahiers achetés la veille et avons pris en leur compagnie un repas bien arrosé. Mr Boun avait un faible pour l'une d'entre elle et a mis du temps à repartir.... Dans l'après-midi, le trek a pris fin. Nous étions vraiment enchantés de ces deux inoubliables journées !!!!
 
Le lendemain, nous voulions quitter Muang Sing, mais André est venu nous avertir qu'il venait d'apprendre qu'un "festival" local avait lieu. La fête à 1 kilomètre du village, une sorte de kermesse avait lieu toute la journée et nous y sommes allés en compagnie d'André. Pendant la journee, il y a eu la mise a mort d'un buffle (on avoue on y a pas assisté) et des jeux de fléchettes. Le lao aime bien s'amuser et faire la fete ! André aussi ! On l'a bien accompagné. Après une journee assez arrosée, nous avons dansé les danses locales au milieu de la population assez émèchée. En début de soirée les danses étaient assez traditionnelles avec deux cercles concentriques bien distincts l'un constitué des filles, l'autre des graccons. Les deux cercles se croisaient sans se toucher. Avec André, nous étions les seuls Falangs (Blancs en laotien) et constituions quand même une petite attraction. Sandrine a notamment tapé dans l'oeil de pas mal de monde et suscité quelques petits numéros de danse rien que pour elle. Toutes les 10 minutes la sono s'arrêtait et le petit orchestre local laissait les micros et un speaker faisait un numero à la Guy Lux. Les danseurs repartaient vers les tables écluser quelques bières lao-lao, qu'on partageait à 15 dans une unique tasse qui était constamment remplie. On pouvait aussi manger des nouilles froides avant que la musqiue ne reprenne et que tout le monde aille bouger son popotin pour la tranche musicales de 10 minutes. En fin de soirée, sans doute l'alcool aidant, les danses en cercle ont laisse place à des danses plus rock n'roll. C'est à ce rythme que lorsque les 22h30 ont approché, tout le monde était bien attaqué. En effet, la disco commence des la nuit tombee, vers 18h30-19h00 et finit vers 22h30. Le lendemain à 6h00 ou 7h00 du matin chacun est allé vaquer à ses occupations.
 
Quant à nous, nous sommes rentrés a Luang Namtha à moto sans problème. Le fait marquant de cette journée aura été notre repas au restaurant. Dans la maison d'enface, à quelques métres de notre table, un monsieur faisait tranquillement cuire un chien entier sur des braises. Le chien était tout raidi, et malgré qu'il soit mort il aurait pu tenir sur ses pattes. Après l'avoir bien cuit, l'homme l'a trempé dans l'eau et a commencé à le peler. On s'est souahité bon appetit....
 
Le soir on a pris un dernier repas avec André qui partait en direction du Vietnam. Pour nous, ca sera la Thailande. Salut l'ami, à la prochaine et bonne fin de voyage à toi !


L'AVENTURE CONTINUE EN THAILANDE