CHINE
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EPISODE 09
Arrivée en
Chine
Peu de temps apres notre depart
d'Ulan Bator, la nature devient de plus en plus aride. Nous
traversons le desert de Gobi et aprecevons au loin des
chameaux. Nous faisons quelques arrets dans des "villes"
poussiereuses, disseminees le long du trajet.
Le temps semble s'y etre
arrete. La traversee du desert se fait en une quinzaine
d'heures.
La frontiere sino-mongole se trouve a mi-chemin. Nous la
franchissons sans encombre ce qui n'a pas ete le cas de
notre infortune compagnon de compartiment, Mr Bean Junior.
Il a ete l'objet de toute l'attention d'un douanier Mongol
zele qui tenait absolument a alleger son portefeuille. Une
agraphe mal placee dans son passeport lui a valu trois
quarts d'heures de tracasserie et une amende a payer. Mais
ce digne representant de sa gracieuse Majeste a tenu bon et
le douanier peu scrupuleux a tout simplement disparu en
quete d'un nouveau pigeon a plumer.
Petite bizarrerie du trajet: les essieux de notre train ont
du etre changes car l'ecartement des voies n'est pas le
meme en Russie et Mongolie qu'avec le reste du monde. Ce
systeme a ete adopte afin d'eviter une eventuelle invasion
au moyen du train. Nous sommes donc reste a bord de notre
wagon et avons ete dirige dans un entrepot ou tous les
wagons ont ete separes de leurs essieux, souleves a 2 m. du
sol et redescendus sur un jeu d'essieux chinois
!
Tout cela sous l'oeil vigilant
des douaniers chinois alignes en rang d'oignons. Toutes ces
formalites nous prirent plus de 5 heures.
Le lendemain apres-midi, nous avons apercu depuis le train
un avant gout de la Grande Muraille de Chine avant d'entre
dans l'immense ville de Pekin. Notre premiere vision de
cette ville fut d'immenses buildings d'habitations
s'etendant a perte de vue.
Nous sommes rapidement arives a notre Guesthouse, situee en
face de la gare centrale. La premiere personne que nous
avons recontre a ete Patrick, un francais de Tarbes avec
qui on a passe tout notre sejour pekinois et qui nous a
donne toutes les infos utiles pour notre survie en Chine.
Patrick venait d'arriver a Pekin apres deux mois passes a
Shanghai.
Le moment de notre sejour a Pekin coincide avec la seule
semaine de vacances de la majorite des Chinois. Le tourisme
se developpe dans le pays mais les Chinois n'ont pas les
moyens de partir a l'etranger ( de plus les formalites
administratives seraient rebarbatives) ce qui fait qu'ils
voyagent a l'interieur de leur pays. Pekin etait donc bonde
de monde.
Voici nos impressions et constations a propos de la Chine
apres un mois passe dans ce pays :
- Les gens crachent, rotent et reniflent fort autant
dans la rue que dans les restaurants.
- Les enfants en bas age ne portent pas de couches et du
coup ils ont un gros trou a tous leurs pantalons entre les
jambes et derriere et ainsi peuvent faire leurs
besoins partout (Patrick nous a meme raconte que lors d'un
voyage de train le gosse a fait ses besoins sur les
chaussures de sa mere...).
- Les toilettes sont a la
turque et souvent sans porte ( Romain a un excellent
souvenir des toilettes publiques de Tiananmen;
en effet au fond des WCs se trouvaient les toilettes
avec les occupants faisant face a ceux qui attendaient
qu'une place se libere. Pour l'intimite ce n'est pas
terrible, mais au moins, ca va bien plus vite que chez
nous...)
- Devant les restaurants et les commerces avant les debuts
des services il y a l'appel; les employes sont alignes, en
tenues impeccables et un discours leur est tenu.
- Il y a les prix pour les Chinois et les prix pour les
etrangers, si on marchande les ceux-ci sont interessants
sinon c'est l'arnaque assuree.
- Les dentistes pratiquent dans des cabinets modernes ayant
une vitrine sur le rue, donc chacun peut s'assurer de la
bonne sante de votre dentition.
- Il y a plein de petits metiers; ramasseurs de bouteilles
vides, balayeurs, cireurs de chaussures, pousse -pousses,
etc...
- En plein jour comme en pleine nuit il n'est pas rare de
croiser des Chinois en pyjama en train de vaquer a leurs
occupations.
- Dans les villes la pollution est visible, il y a quasi
toujours un brouillard de smog.
- Les Chinois sont bruyants, ils jouent parfois comme des
enfants et se chamaillent pour etre par exemple le premier
a nous servir.
- Ils nous portent de l'interet. Ils nous regardent souvent
en coin. On sent souvent leurs yeux sur nous.
- Ils n'ont aucune discipline, dans les files d'attente,
pour par exemple, s'acheter un billet de train ou aller au
toilettes les gens doublent et bousculent.
- Ils ont toujours un bocal de the avec eux.
- Contrairement a la Siberie ou a la Mongolie meme a la
campagne il y a beaucoup de monde. Il n'y a pas de grands
espaces inhabites.
- La circulation se fait selon la puissance du moyen de
transport utilise; les voitures ne s'arretent pas, encore
moins les bus. Ca klaxonne pour tout et n'importe quoi,
enfin bref c'est le cauchemar. Les agents de police reglant
la circulation ne sont pas plus respecte que les feux.
( A
ce propos au debut de notre sejour en Chine, nous avons
appris une mauvaise nouvelle. Rainer et sa femme, chez qui
nous devions loger a Shanghai ont eu un tres grave accident
de taxi. Rainer qui a ete le plus touche a recu les
premiers soins a Hong Kong avant d'etre rapatrie en
Allemagne pour une longue periode d'hospitalisation. Les
dernieres nouvelles de lui sont heureusement plutot bonnes.
Nous avons en consequence change nos plans).
Dans les prochains episodes vous pourrez suivre nos
decouvertes des villes chinoises.
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EPISODE 10
Pekin : 30
septembre - 9 octobre
Apres
le calme et l'isolement de la Mongolie, la frenesie et le
brouhaha de cette megalopole nous etourdis quelque peu.
Nous commencons notre visite de la ville par
l'incontournable place Tienanmen, le 1er octobre, jour de
la fete nationale. Le site est noir de monde. Bien sur,
rien ne laisse transparaitre que le Printemps de Pekin
s'est deroule la. La place est quadrillee par la police et
les symboles communistes ne sont contredits par rien ni
personne...
Nous avons poursuivit nos
visites les jours suivants par le temple des Lamas, haut
lieu du boudhisme chinois. Puis par la Cite Interdite,
residence de l'empereur ou
celui-ci etait confine en compagnie de l'imperatrice, de sa
cours composee principalement d'eunuques. C'etait un monde
a part entiere ou toutes les decisions politiques,
economiques et militaires etaient prises. Nous avons
escalade la colline qui se trouve juste derriere la Cite
Interdite ce qui nous a donne une belle vue de Pekin et
l'occasion d'immortaliser cette journee avec cette
photo.
Nous avons egalement deambule
dans le parc du Soleil, mais la journee la plus memorable
de notre sejour aura ete sans conteste notre visite de la
Grande Muraille de Chine.
Nous sommes partis tot le matin a bord d'un minibus rempli
de routards pour nous rendre en 3h a Jinshanling, endroit
moins touristique que les sites classiques. De la nous
avons fait une marche de 10 km sur la muraille pour
rejoindre Simatai. Les 300 premiers et derniers metres de
la Muraille etaient restaures, mais ce n'etait pas le
cas de la plus grande partie du parcours. Cette marche nous
a pris 4h en raison de l'escarpement de cet ouvrage. A
certains endroits les escaliers sont a 70 degres et nous
avons ete obliges de les monter a quatre pattes sur les
tours de guet qui sont disseminees tout le long de
l'edifice.
Nous avons fait egalement de
nombreuses pauses pour apprecier ce somptueux panorama
unique au monde.
Nous avons eu une pensee pour
tous ces ouvriers qui ont paye de leur vie la construction
de cet edifice qui n'a finalement empeche aucune invasion.
c'est un peu la ligne maginot chinoise... (sur une portion
du mur, 60000 ouvriers ont travaille et 12000 sont
morts...). A la fin de cette superbe journee nous sommes
rentres fourbus mais enthousiasmes et impressionnes par ce
que nous avons vu.
Nous avons profite de la fin de
notre sejour pekinois pour faire de l'administratif, entre
autre visas vietnamiens, du foot pour les garcons (Patrick
et Romain) avec les chinois qui ne sont pas prets eux a
etre chanpions du monde, dixit les francais!!!
Nous avons egalement bloque nos cartes de credit en nous
rendant au silk market faire quelques achats pour nos
familles. Romain, pour qui les courses ne sont pas une
partie de plaisir s'en est donne a coeur joie et s'est pris
au jeu du marchandage. Ce qui fait que chaque achat nous a
pris au moins 15 a 20 minutes, si la negociation n'echouait
pas, et enormement d'energie. Nous avons du y aller 2 jours
d'affilee pour tout acheter !
Le 9 octobre, nous nous sommes prepares a quitter Pekin
pour Xian.
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EPISODE 11
Xian : 10
octobre - 12 octobre
Apres
s'etre renseignes aupres de l'ambassade de Suisse a Pekin
(qui nous a repondu), nous avons regarde dimanche 9
octobre dans l'apres-midi la retransmission en differe du
match Suisse-France a la tele de la Guest House de Pekin.
Hopp Suisse : (Sandrine est bien meilleure supportrice car
elle avait emporte un drapeau suisse dans son sac!!!),
allez les bleus! A cause de ca, comme 2 nigauds nous sommes
alles a la gare centrale de Pekin 30 minutes avant le
depart de notre train. Et la, a notre grande stupeur, on
nous a annonce que notre train partait en fait d'une autre
gare situee a 40 minutes en taxi... Autant dire qu on l'a
rate... Galere... mais de petite categorie etant donne
qu'on a pu echanger nos billets et prendre un autre train
2h plus tard !
Contrairement a nos craintes, notre train chinois se revela
tout aussi confortable et agreable que le transsiberien.
Les wagons couchettes se composent de 2 WCs, 2 robinets et
d'un boiller d eau chaude. Il y a 6 couchettes par
compartiment sans porte (cette fameuse manie de ne pas
mettre de porte...) A 22h30 la lumiere s'eteint et tout le
monde s'endort. Le lendemain, les gens se levent a 7h, avec
la lumiere et la musique chinoise et commencent a manger.
Nous sommes arrives le 10 octobre au matin a Xian. 2h apres
notre arrivee nous sommes alles voir l'Armee Enterree de
Terracotta en compagnie d'un couple d'hollandais Georges et
Anne et d'une Francaise, Virginie, rencontres a l'auberge
de Jeunesse.
C'est la representation de la
megalomanie d'un empereur, Qin Shihuang, qui a donne
l'ordre, a 13 ans, de construire cette armee en terre
cuite se composant de milliers de militaires et
chevaux. (dont seulement 6000 ont ete decouverts, il reste
encore beaucoup de fouilles a faire). Le but de l'empereur
etait d'avoir une armee pour le proteger apres sa mort qui
survint 23 ans plus tard, date a laquelle les travaux de la
creation de cette armee prirent fin. Toutes les
statues ont ete faites avec minutie et representent
maintenant la vie de cette lointaine dynastie dont peu
d'autres traces sont restees.
Le site de l'Armee de
Terracotta est a l'ecart de la ville actuelle. Le centre
ville de Xian est entouree d'une muraille de 12m de haut
ce qui donne l'impression qu'il s'agit d'une petite
ville alors qu'il y a plus de 6 mio d'habitants, pour la
plupart a l'exterieur de la muraille.
Au milieu de l'enceinte se trouvent la tour de la Cloche et
celle du Tamboursavec respectivement une cloche et des
tambours a l'interieur. Nous nous sommes laisses perdre
dans les ruelles du quartier musulman bordees de souks, de
restaurants et de marchands d'epices nous faisant penser a
une ville du maghreb.
Nous avons aussi tenu a faire
un petit coucou a l'embleme national, le panda.
Malheureusement, ce que nous avions pris pour une visite
d'une reserve s'est transformee en visite d'un zoo - centre
de sauvetage... Un peu de deception... Nous avons quand
meme pu aprecevoir quelques pandas et d'autres animaux
proteges...
Apres deux jours et demis
passes a Xian, nous avons repris le train pour Luoyang.
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EPISODE
12
Luoyang
12 et 13 octobre 2005
Pour aller de X'ian a Luoyang, il n'y avait que 6h de
train. Nous avons donc pris l'option "hard seat" qui s'est
revelée pas si inconfortable que la dénomination pouvait le
laisser craindre.
La plupart des passagers autour de nous étaient assez
jeunes et un bon contact s'est établit avec eux. Nous
communiquions laborieusement mais dans la bonne humeur
à l'aide de notre petit lexique anglais-mandarin. A la fin
du trajet, leur timidite a été totalement surmontée et nous
avons été la grande attraction du wagon. Un
attroupement de curieux s'est formé tout autour de
nous.
Nous sommes arrivés tard dans la soirée a Luoyang et sommes
directement allés nous coucher dans l'auberge de jeunesse
que nous avions reservée.
Le lendemain, nous sommes partis visiter les "Dragon
Grottoes Caves".
Luoyang
a été la capitale d'une ancienne dynastie d'empereur
chinois à l'époque ou la Chine n'était pas encore unifiée.
Cette dynastie s'est distinguée en faisant sculpter dans
les deux versants de la montagne un nombre
incalculable de Boudhas de toute sorte et de toutes
tailles.
Puis
Luyang est tombée dans l'oubli (20'000 habitants en 1920)
avant que les communistes ne redonnent un élan à la
ville en l'industrialisant. Elle compte désormais plus
de 6 millions d'habitants. Malheureusement pour les
Boudhas, et pour nous, la révolution culturelle est passée
par la.... Le site a été partiellement saccagé et beaucoup
de Boudhas ont eu la tête coupée.
Il reste cependant de
magnifiques vestiges.
Nous nous sommes promenés
pendant plusieurs heures à travers le site et jusqu'au
temple qui le surplombe.
Le soir, nous avons repris nos
sacs et avons embarqué dans le train de nuit pour
Shanghai.
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EPISODE
13
Shanghai : 14
- 18 octobre
Nous sommes arrivés a Shanghai dans l'après-midi du 14 et
c'était l'occasion de retrouver notre pote Patrick qui vit
dans cette ville depuis 2 mois. Nous logeons dans la même
Guest House que lui. Il nous a emmenés le soir même dans un
petit resto sur la rue, typique et excellent. Puis nous
nous sommes rendus au Bund pour une promenade au bord de
l'eau séparant Shanghai de Pudong, la ville
nouvelle.
C'est le lieu touristique par
excellence de la ville.
Nous avons poursuivit notre ballade en passant par "Pepsi
street", surnommée ainsi car tout au long de la rue, tous
les 10m, une grande enseigne lumineuse fait référence a la
fameuse marque US. Ensuite nous avons déambulé dans les
rues piétonnes, vers People Square et dans l'ex-concession
française.
Le lendemain, les garcons nous ont déniché des places au
marché noir pour aller voir le Grand Prix de F1 se
déroulant le jour suivant. Après cela, nous sommes repartis
faire une croisière entre Shanghai et Pudong pour avoir une
vue de jour des buildings de la ville.
Le soir, Patrick nous a à
nouveau emmenés dans un petit resto faisant des grillades.
A nouveau le genre de restaurant ne payant pas de mine mais
très bon.
Puis le jour J du GP est arrivé et nous avons pris un bus
navette jusqu'au circuit. A l'entrée nous avons été
soulagés de constater que nos places étaient vraies. Nous
avons découvert un circuit très moderne et un public
composé en majorité d'occidentaux. Patrick, qui voulait
absolument voir un GP avec Schumacher n'a pas été déçu : le
meilleur pilote du monde a eu un accident dans le tour de
mise en grille et a du partir des stands dernier avant de
sortir de la piste alors que la course était neutralisée!!!
Petite consolation, Renault est devenu champion du monde et
les garcons ont pu chanter la
Marseillaise.
Pour notre dernier jour, nous
nous sommes rendus à Suzhou, une petite ville très ancienne
et surnommée la Venise de Chine. Nous avons fait une petite
croisière le long des canaux. La partie la plus
intéressante était les vieux canaux où les maisons
donnaient de plein pied.
Suzhou est aussi réputée pour ses jardins et nous avons
visité l'un d'entre eux pendant l'après-midi. On a savouré
le calme et la sérénité de l'endroit.
Ca nous a fait beaucoup de bien
après 3 jours passés à Shanghai. Cette ville dans
l'ensemble ne nous a pas plu autant qu'on s'y attendait.
Beaucoup de klaxons, la foule en ébullition jour et nuit,
les bousculades, la pollution... C'est la raison pour
laquelle nous avons pris la décision de la quitter après
seulement 4 jours. Nous avons mangé une dernière fois avec
Patrick, lessive après une journée passée à enseigner
l'anglais à des gosses. Si vous vous rendez à Shanghai et
que vous croisez des enfants parlant l'anglais avec
l'accent de Tarbes, c'est sûr que ce seront ses élèves! La
demande en profs d'anglais est très forte...
Quant à nous, nous prenons la direction de Hong Kong...
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EPISODE 14
Hong Kong -
Macao (19 au
23 octobre 2005)
Pendant le trajet en train (29h), nous avons fait la
connaissance de Mr Chan, un Hong Kongais, qui nous a briefé
sur les particularités de cette ancienne colonie
britannique.
Hong
Kong n'est pas seulement une ville, mais se constitue
d'environ 200 îles, dont une vingtaine sont habitées.
Beaucoup de ces îles sont minuscules. Il y a aussi des
parties du territoire de Hong Kong qui sont rattachées au
continent.
Hong
Kong a été conquis par les armes par les Anglais dans la 2
ème moitié du 19 ème siecle. Ce n'a pas été le cas de
Macao, qui a été offerte aux Portuguais par la Chine bien
avant cela pour les remercier du "nettoyage" des eaux
territoriales d'un grand nombre de pirates. Macao,
contrairement à Hong Kong est très petite et ne se
constitue que d'une simple ville.
Pour
en revenir à Hong Kong, la retrocession de ce territoire à
la Chine s'est faite en 1997. Cependant, Hong Kong va
garder pendant 50 ans une autonomie relative avec un
gouverneur elu, sa propre monnaie (le Hong Kong dollar qui
a quasi la meme valeur que le yuan chinois) et bien sur son
système économique capitaliste (one country, two systems).
En arrivant à Hong Kong, nous avons par conséquence dû
passer la douane. Nous avons ensuite pris possession de
notre minuscule chambre borgne à Kowloon, la ville chinoise
de Hong Kong, la partie la plus peuplée de l'ancienne
colonie. Après cela, nous sommes partis à la découverte de
ce nouveau "pays".
Nous nous sommes tout de suite sentis à notre aise. En
effet, nous avons retrouvé beaucoup de nos repères
d'occidentaux: La signalisation en anglais, quasi tout le
monde parlant l'anglais, les règles de la circulation
respectées, plus de "savoir vivre" des gens, etc....
Kowloon ressemble quand même à une ville chinoise par son
effervesence et ses rues étroites mais par contre la ville
de Hong Kong est très différente. Vu d'un oeil
néophite, cette ville ressemble à une ville idéale: de très
beaux buildings, beaucoup en verre,
la propreté, pas de misère, un
judicieux équilibre entre les voies piétonnes (beaucoup de
passerelles ou sous terrains) et les voies de
circulation, le metro hyper moderne (il passe sous l'eau
pour relier les îles de Kowloon et de Hong Kong), le tram à
2 étages so british, le plus long escalier roulant du
monde (800 m.), un ferry reliant Kowloon à Hong Kong,
etc.... La ville est moins bruyante, il y a des espaces
verts, même un beau petit jardin zoologique gratuit en
plein coeur de la cité.
Dans cette ville, il y a de
nombreux expatriés dont Paule et Xuan, un couple originaire
de Paris, amis d'Agnès (la soeur de Romain) avec qui nous
avons passé deux très bonnes soirées. En leur compagnie
nous avons mangé des spécialités dans un excellent
restaurant et nous avons également découvert une vue
saisissante de Kowloon et Hong Kong du haut du 28eme étage
d'un grand hôtel.
Le jeudi 20, jour de chance, nous avons pris à la
mi-journée un hydrospeed
qui nous a amené de Hong Kong à
Macao en 2 heures. Après quelques menues formalités
douanières, nous avons découvert l'ancienne colonie
portugaise. Nous sommes rentrés dans un hôtel de
passes, par erreur, (il y en a apparament beaucoup)
puis nous avons loué la chambre la plus miteuse depuis
notre depart. En effet, à Macao comme à Hong Kong, les prix
sont très élevés comparés aux autres villes d'Asie. Pas
idéal pour les budgets travellers.
Macao est bien moins riche que Hong Kong. Le style de cette
ville est beaucoup plus "sud européenne". Une grande partie
des facades sont défraîchies. Pour la premiere fois depuis
notre depart, nos avis divergent globalement sur cette
ville.
Sandrine a trouvé cette ville
un peu décevante. Ce n'est pas comme elle se l'imaginait
une sorte de croisement entre Hong Kong et Las Vegas,
quelques quartiers anciens restaurés sont charmants mais la
ville est pauvre en monuments. Les casinos ne sont
pas extraordinaires autant par leur architecture
intérieure qu'extérieure.
Romain pour sa part a bien aime cette ville.
Cette ancienne enclave portugaise est moins pompeuse
que Hong Kong. Les petites ruelles, places et quartiers ont
beaucoup de charme, le fort situe sur la colline qui
surplombe la ville en son milieu a du cachet (salut Aude
T.).
Le soir, nous sommes allés jouer au casino. Notre instinct
de tueur nous a conduit finalement vers le casino "Lisboa",
le casino "Pharaon" ne nous ayant pas inspiré. Après avoir
stupidement perdu quelques menue monnaie aux machines
à sous, nous nous sommes dirigés l'oeil froid, la demarche
lente mais les dents acérées vers la table de black jack.
Après avoir silencieusement jaugé les joueurs et évalué le
croupier, Romain s'est installé à la place qui nous
attendait, la numéro 1. Sandrine se tenant derrière
lui, prête à donner son avis lumineux sur les décisions
stratégiques. Trois jetons de 100 hong kong
dollars, la fortune que nous étions prêts
à "investir", étaient lassivement étalés sur le tapis
vert, à côté des cases de mises.
La mise minimum était de 100 hong kong dollars. Selon la
vieille tactique bien connue mais toujours efficace, nous
avons perdu les 2 premières parties afin de mettre
l'assistance en confiance. Et c'est à partir de ce moment
la que notre sang froid et notre détermination ont fait
merveille. Une heure et demie plus tard, nous avons
salué de facon détachée joueurs, badauds et croupier,
encaissé nos 10 jetons de 100 hong kong
dollars, trinqué une dernière fois à notre succès et
nous sommes repartis à notre hôtel.
L'aller-retour en hydrospeed et
la chambre d'hotel ont été payés grâce aux oeuvres
charitables du casino "Lisboa" !
A notre retour de Macao, nous avons fait encore
quelques petites excursions : ballade dans les rues de
Kowloon, monté a bord d'un train a crémaillère sur le
peak; colline surplombant Hong Kong et pris le ferry entre
Hong Kong et Kowloon.
Il y a aussi paraît-il de très
belles plages que nous n'avons pas eu le temps
d'explorer. Peut-etre une autre fois.
Le dimanche, nous avons pris un ferry pour rentrer en
Republique Populaire de Chine par l'un des ports près de
Canton.
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EPISODE
15
Guangzhou
(Canton), Guilin et Yangshuo (23 au 29 octobre 2005)
Après 3 heures de traversée en ferry entre Hong Kong et
Guangzhou nous avons à nouveau foulé le sol de l'Empire du
Milieu.
Le moins que l'on puisse dire c'est que nous n'avons pas
bien choisit notre jour pour arriver là. En effet, c'était
la foire semestrielle de Canton, tous les hôtels
étaient pleins et les prix au plus haut. Nous ne
voulions faire ici qu'une escale pour nous rendre
à Guilin et il a donc été hors de question de la
prolonger. Nous n'avons passé qu'une nuit là en attendant
un train pour le lendemain. De ce que nous avons
vu, Canton est une immense ville sans attraction
majeure.
La seule chambre que nous avons trouvé était encore plus
chère qu'a Hong Kong, mais était sans
comparaison, c'était la plus belle chambre depuis le début
du voyage. A l'entrée de l'hotel nous avons même eu
droit au tapis rouge et portier... nous avons éprouvé
une étrange sensation en entrant avec nos gros sacs a dos !
Nous avons fait un peu de shopping, mais la mode
vestimentaire était un peu trop vieillotte à notre
goût ou alors presque au même prix que chez nous. Nous
nous sommes rabattus sur quelques fausses montres négociées
âprement.
Le lundi 24, nous avons pris le train de nuit en
direction de Guilin, c'est-à-dire que nous avons quitté la
côte pacifique pour rentrer dans la province du Guanxi, à
600 kms à l'intérieur des terres.
Nous sommes restés là un jour et avons découvert une petite
ville (à comparer de celles que nous venions de
visiter) relativement calme et traversée par deux
cours d'eau avec une jolie zone pietonne. Guilin est
entourée par des pains de sucre.
Il y en a même à l'intérieur de
la ville et nous sommes montés sur l'un d'entre eux; le
Beauty Peak. Nous avons pu admirer
une vue panoramique de la cité.
Le véritable but de
notre venue à Guilin était de rejoindre le
village de Yangshuo à 60 kms de là. Le lendemain matin nous
avons donc pris un minibus bondé qui nous a conduit là-bas.
Yangshuo nous avait été décrit comme la Mecque chinoise des
backpackers. Ce village est également
entouré de pains de sucre et traversé par les
rivières Li et Jinbao He.
A peine arrivés, nous avons participé à un tour de bateau
sur la rivière Li. Nous avons serpenté entre les pains de
sucre verdoyants et avons même été ralentit par une
"procession" de buffles traversant la rivière. Le calme et
la splendeur des paysages de cette croisière nous ont
enchanté.
Le soir venu, nous nous sommes
joints à la foule de touristes arpentants les rues
piétonnes digne des ambiances méditerranéennes. Nous avons
d'ailleurs profite du climat clément en mangeant sur une
terrasse.
Le lendemain de bon matin nous
sommes partis sur les chemins à bicyclette. A la visite de
différentes grottes et aux bains de boue proposés,
nous avons préféré nous laisser emener au gré d'une carte
imprécise sur les chemins de terre traversant de petits
villages agricoles. Nous nous y sommes parfois laissés
perdre et d'autres fois carrément perdus. La Chine
rurale du sud s'est montrée à nous. Les rizières,
les paysans travaillant, le riz ou le mais qui sèchent
à même le sol.
A certains endroits, les gosses
nous courraient après, à d'autres, ils nous réclamaient de
l'argent, quant aux adultes ils nous
saluaient.
Les gens nous indiquaient le
chemin à prendre en le pointant du doigt. Nous sommes
finalement rentrés à Yangshuo en nous mêlant à la
foule des écoliers sortant de l'école.
Nous savions qu'en prenant des velos nous prenions le
risque d'un éventuel accident. Celui-ci a bel et bien eu
lieu. Romain est entré en collision avec le balai de la
nettoyeuse de rues mais ne vous inquiétez pas plus de
peur que de mal. Le bilan final fût; le balai un peu abîmé,
la dame quelque peu fâchée, Romain étonné et
Sandrine hilare.
Le deuxième et déjà dernier jour, nous avons tenté une
nouvelle expérience; le tandem ! Romain à la conduite et
Sandrine à la photo.
Nous avons essayé cette fois de
longer la rivière mais sans grand succès, nous l'avons
suivie mais plutôt de loin. Nous avons à nouveau traversé
des rizières et des villages. Nous voulions prendre un
radeau de bambous "offert" à differents endroits pour
revenir sur Yangshuo mais au vu des prix demandés nous
sommes repartis comme nous étions venus, en tandem.
Le retour fût un peu
mouvementé. En effet, Romain a soudainement décidé de faire
la course avec un camion sans en référer à sa partenaire de
pédalage, celle-ci n'eut donc pas d'autre choix que celui
de pédaler telle une sprinteuse. Nous étions sur le point
de gagner mais sous les cris désespérés de l'arrière nous
avons dû ralentir. Reste donc un petit gout
d'inachevé. Après ça, nous avons continué sur de
plus en plus petits chemins de moins en moins en bon état.
Tout d'un coup, au milieu de nulle part, sur un petit
chemin de 20 cm de large séparant les rizières, Romain a
perdu le contrôle de notre machine et nous
sommes tombés dans le champ en contrebas. Bilan;
Romain est resté bien droit tandis que Sandrine croyant que
Romain faisait des pitreries s'est écrasée par terre, elle
en est ressortie égratignée aux 2 genoux et au coude.
Malgré tout et avec un certain courage, nous sommes
repartis et avons rejoint Yangshuo ou nous avons repris un
bus en direction de Guilin.
Le lendemain, nous sommes montés dans le train
direction Kunming, dernière étape chinoise de notre
périple.
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EPISODE
16
Kunming
(30 au 31 octobre
2005)
Nous avons partagé notre compartiment soft-sleeper (la
classe supérieure, 4 lits et 1 porte) avec Sonny, un
retraité Hong Kongais globetrotter à la recherche d'un
lopin de terre et d'une fermette pour s'installer et y
couler des jours heureux. Il y avait également Chao, un
jeune Chinois venant du nord-ouest du pays, près de la
Russie.
On a pu échanger une discussion à batons rompus sur
différents sujets. Entre autre sur la propriété privée,
c'est à nouveau "un pays deux systèmes". On peut acheter un
terrain ou une maison qui fera alors partie du patrimoine
familial mais cette option reste très chère et peu de
Chinois sont propriétaires. L'option la plus répandue est
la location de terrain qui peut durer jusqu'à 99 ans. Après
cette période, l'état est toujours propriétaire du terrain
mais également des constructions bâties dessus. Le
locataire peut aussi payer "en cours de route" la somme
nécessaire pour devenir propriétaire. Les loyers se
paient pour beaucoup de paysans en production agricole.
Après quasi 24 heures de train, nous sommes arrivés au
petit matin sous une fine pluie dans la capitale du
Yunnan, Kunming.
Nous
avons flâné et nous sommes rendus au marché "des fleurs et
oiseaux". On pouvait y trouver de tout, du scorpion aux
bijoux en jade en passant par des lapins nains mais nulle
trace de fleurs ou d'oiseaux.
Cette ville est différente
des autres villes visitées car elle se situe loin de
la côte pacifique et un peu en altitude. D'ailleurs,
pour nous tenir chaud de nombreux vendeurs de rue nous
proposaient des peaux d'animaux.
Le lendemain, nous sommes allés en minibus a la "Stone
Forrest", ou nous nous sommes baladés pendant quelques
heures.
Apres
cela, nous avons quitté Kunming qui a été pour nous qu'une
courte étape nous permettant de prendre le bus pour nous
rendre au Vietnam. Nous sommes passés par une des rares
frontières accessibles aux étrangers reliant les deux pays.
Pour notre voyage, le seul moyen de transport possible
était le bus que nous n'avions encore jamais emprunté. Nous
avons embarqué a bord d'un bus de nuit comportant 32 places
couchées. C'est-à-dire, que dans un car normal a été
aménagé un dortoir de trois rangées de lits superposés. On
etait un peu à l'etroit. De plus, nous avons réservé sans
le savoir les plus mauvaises places; mi-couchées,
mi-assises. Autant dire qu'après les premières minutes de
découvertes et de rigolades nous avons passé une sacrée
nuit !!!
Le bus est tombé en panne
deux fois, le chauffeur roulait à vive allure sur des
routes défoncées et tortueuses et de surcroit, les
Chinois fumaient à l'interieur du car sans ouvrir les
fenêtres. Bonjour l'ambiance.
Au petit matin, nous sommes arrivés à Hekou, ville
frontière.
Adieu la Chine, Good morning Vietnam.
L'AVENTURE CONTINUE AU
VIETNAM