L'épisode le plus récent se trouve toujours ici. A chaque mise à jour l'ancien épisode est archivé dans le menu respectif du pays visité.
EPISODE 49
Parcs nationaux du Kenya et de la Tanzanie (08.06.2006-20.06.2006)
De retour au Kenya après notre virée Ougando-Rwandaise, nous avons passé deux semaines de safaris assez intensives dans les parcs nationaux kenians et tanzaniens. Le spectacle qui nous a été offert est allé crescendo.
Nous avons commencé par visiter le parc national de Nakuru, la troisième ville du Kenya, bordée par un lac autour duquel une réserve protégée a été aménagée. Nous y sommes restés 24 heures, de midi à midi afin d'avoir de meilleures chances de voir un maximum d'animaux lorsqu'ils sont le plus actifs, soit au lever et au coucher du soleil. Nous avons campé au beau milieu du parc. Notre sécurité a été assurée par de nombreux babouins.
Pendant la nuit,
lors d'une courageuse sortie pipi, nous nous sommes
dévisagés avec une énorme ombre qui se tenait à 10 mètres
de nous, apparemment un buffle... Sandrine a fait pipi
comme si elle était sur des starting-blocks !!!
Le lendemain, on fêtait les 30 ans de notre courageuse
sprinteuse en se levant avant soleil pour aller débusquer
les animaux. A 6h00 du matin, nous étions dans le camion,
toutes bâches relevées et bien emmitouflés à sillonner le
parc. La veille nous avions vu une quinzaine de rhinocéros,
des zèbres, des buffles, des milliers de flamands roses,
des babouins, toutes sortes de biches, de gazelles et
d'oiseaux.
Mais ce qui nous
attendait pour l'anniversaire de Sandrine était bien plus
rare et difficile à voir: un léopard. Ce félin est resté
pendant 10 minutes à une dizaine de mètres du camion et
s'est laissé photographier sans se préoccuper de nous puis
a finalement disparu dans la végétation.
Nous avons fêté
l'anniversaire de Sandrine en fin d'après-midi après un
long trajet vers le sud en direction de la Tanzanie.
Le deuxième grand parc national que nous avons traversé est
le Masai Mara. Comme son nom l'indique il est en territoire
masai et est dirigé par ses derniers. Des villages masai se
trouvaient dans le parc.
Nous en avons
visité un et en sommes ressortis avec un sentiment mitigé.
D'un côté les masais conservent leur culture qui est proche
de la nature, rustique et simple et vivent selon les rites
ancestraux dans des maisons faites de bouses de vaches et
de boue. Pendant la journée les hommes mènent paître les
animaux pendant que les femmes s'occupent des taches
ménagères telles que ramasser du bois, s'occuper des
enfants, faire à manger, etc... Mais d'un autre côté, à
cause du tourisme et de son industrie, ils sont très
intéressés par l'argent. Ils demandent de l'argent pour la
visite du village, forcent un peu les ventes de leur
artisanat et de ce fait les rapports avec les visiteurs
sont intéressés et plus très autenthiques.
Au Masai Mara, nous sommes passés à l'échelon supérieur du
safari, du coup le parc était plus touristique, où nous
avons vu en plus des animaux déjà admirés à Nakuru: des
lions, des éléphants et des giraffes. Nous les avons tous
vus d'assez près sauf un bébé léopard, entre aperçu dans un
bosquet et que sa mère est venu secourir de la manière la
plus discrète possible mais que nous avons furtivement vu
disparaître dans les broussailles.
Nous avons
quitté le parc et avons traversé la frontière pour nous
rendre en Tanzanie. Nous avons parcouru l'un des parc les
plus célèbre au monde: le Serengeti. Ce parc est immense,
14 000 km2. Nous avons roulé plusieurs heures avant
d'arriver en son centre où se concentrent beaucoup
d'animaux. Chaque année, en juin, la plupart des gnous
(plus d'un million) et des zèbres (plus de 400'000)
migrent. Mais pas tous, il y en a des sédentaires qui
restent toute l'année à la même place mais la plupart son
des nomades. Les nomades suivent la course des nuages, vers
le nord pour aller jusqu'au Masai Mara, les parcs sont
connectés, dans un immense déplacement de population,
quasiment à la queue leuleu. Nous avons vu de grandes
quantités de gnous et de zèbres mais nous avons du manquer
d'un rien la migration proprement dite. Tout ce que nous
avons pu voir étaient des grandes rassemblements avant le
grand départ.
Nous avons comme
dans chaque parc national dormi au milieu du parc. Cette
fois, ce sont les hyènes qui ont été nos compagnes
nocturnes. Pendant la nuit, trois d'entre elles se sont
mises à crier et courir entre les tentes. La sortie pipi de
la nuit de Sandrine a été limitée en distance et en
durée....
La période de migration des
zèbres et des gnous correspond aussi à celle de la
reproduction pour les lions. C'est apparemment une période
très épuisante pour le roi des animaux car le rythme
d'accouplement est de 3 à 4 fois par heure !!!! toute la
journée. L'acte ne dure que 15 à 20 secondes et est
ponctué d'un grognement impressionnant.
Mis à part les
lions nous avons encore eu la chance de voir un léopard,
des hippopotames, des crocodiles, des hyènes, des gazelles,
des antilopes, des singes etc ....
A travers le Serengeti, nous nous sommes dirigés vers un
des moment fort de l'observation de la vie sauvage, le
cratère Ngorongoro. Situe à 2700 m. d'altitude, la nuit fut
plutôt fraîche, ce cratère contient un petit lac où les
animaux peuvent venir se désaltérer. Nous nous y sommes
promené en jeep pendant un demi journée, cela a largement
suffit pour nous permettre d'en faire le tour. Le cratère
est assez petit, ce qui fait que la faune est concentrée
autour et au centre de ce dernier malgré le fait qu'ils
soient libres de partir. Nous avons pu approcher les
éléphants, les buffles, les lions en plein repas (le repas
etait un gnou), gnous, zèbres, rhinocéros noir (très
rare), hippopotames et le plus difficiles à
apercevoir, deux panthères entrain de prendre un bain
de soleil. Ce fut une demi journée incroyablement riche en
rencontres, en émotions et en chance.
Après avoir
quitté le cratère, nous avons pris la direction de Zanzibar
que nous avons atteint en deux étapes, dont l'une juste en
dessous du Kilimanjaro que nous n'avons malheureusement pas
pu voir a cause du mauvais temps. Nous sommes ensuite
arrivés à l'ancienne capitale, Dar Es Salam, où nous avons
été les seuls à devoir nous rendre au consulat du Malawi
pour obtenir un visa. Après avoir: rempli un formulaire,
attendu une heure (alors qu'on était les seuls "clients"),
et payés quelques dizaines de dollars, nous avons enfin
obtenu le fameux sésame.
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EPISODE
50
Zanzibar,
sud de la Tanzanie et traversée du Malawi
(21.06.2006-02.07.2006)
Bien
que l'île de Zanzibar fasse partie de la Tanzanie, nous
avons dû passer la douane à notre arrivée en ferry du
continent. Nous avons laissé le camion et les tentes à Dar
Es Salam pour quatre jours de détente à la plage avec luxe
suprême des jolis bungalows et un lit pour la nuit. Nous
avons fait une plongée et pas mal de farniente agrémentés
de boissons fraîches, de coupe du monde à la télé, le tout
arrosé par quelques pluies.
Nous avons
trouvé ce petit sejour, dans cette ancienne colonie
portuguaise, trop court, mais il fallait bien
repartir, nous avions encore beaucoup de chemin à faire et
tant de de choses à voir !
De retour à Dar
Es Salam, nous avons pris la direction du sud et traversé
en deux jours la Tanzanie pour nous retrouver au Malawi.
Nous avons parcouru ce petit pays longiligne du nord au sud
en cinq jours en longeant le lac Malawi. Ce pays, très
pauvre, nous a vraiment bien plu mais nous avons été
frustrés de ne pas pouvoir mieux le connaître. Si nous
avions voyagé de facon independante, nous aurions sans
doute prolongé notre séjour, mais l'itinéraire préétabli du
voyage en camion ne nous l'a pas permis. Nous avons eu la
sensation d'être un peu passé à côté de quelque chose de
bien, mais nous avons quand même pu nous faire quelques
impressions.
Les gens sont
d'une douceur incroyable, leur façon de parler est très
reposante et leur façon de se comporter très tranquille.
Ici encore plus qu'ailleurs les enfants ont le sourire et
accouraient par grappes vers le bas côté de la route
lorsque le camion passait. C'est un des pays les plus
peuplé de la planète et il ne se passait pas cinq minutes
sans qu'on voit quelqu'un. Le dénuement ici est plus marqué
qu'ailleurs. On peut troquer dans les marchés d'artisanats
des objets contre des habits, chaussures, montres etc... ou
en kwacha, la monnaie locale.
On s'est arrêté à deux ou trois marchés ou on a fait le
plein d'objets en bois, tous plus beaux les uns que les
autres; saladiers, masques, colliers et...chaises et on a
eu du mal à se retenir. Les marchands fabriquaient
eux-mêmes tous ces objets et ne nous forçaient pas la main.
Les talents de marchandeur de Romain ont été bien remis à
contribution même s'il a eu du mal à marchander avec ces
hommes souriants et chaleureux; en un mot: rastafariens !
Mais surtout leur principale qualité était de s'intéresser
au football et de soutenir l'équipe de France lors du
mondial !!!
Nous avons eu un coup de coeur pour un group de musique que
nous avons entendu sur une plage du sud du lac Malawi, au
Cape Mc Clear. Ils s'appelaient les "Erupt Band", c'était
des frangins, orphelins, de 10 à 16 ans qui avait comme
tube "Don't worrz, be happy, Hakuna Matata" (Hakuna Matata
= pas de problème). Ils jouaient sur des instruments de
fortune de leur propre fabrication; une guitare dont la
caisse de résonance était un vieux bidon d'huile, une
batterie fait avec de vieilles peaux de bêtes, même s'ils
n'avaient que quelques chansons ça nous a beaucoup plu car
ils jouaient avec tout leur coeur.
A Lilongwe, la capitale, nous avons posté pas mal de nos
achats en croisant les doigts pour qu'ils arrivent un jour
chez nous. Notre pronostique est reservé car rien n'est
simple la-bas. Rien que pour faire deux paquets, ca a pris
un jour a la personne qui nous a vendu ses services pour:
trouver du carton, de la ficelle (en l'occurence du
caoutchouc de pneus de voiture) et faire le paquet sous la
surveillance et avec l'aide de Romain.
Au Malawi, nous avons failli tomber en panne sèche car il a
été très difficile de faire le plein de diesel, toutes les
pompes à essence étaient vides. Il a fallu passer des coups
de telephone, l'intervention de quelques contacts locaux de
notre guide et la moitié de la journée pour arriver
finalement à s'en procurer. Du coup, nous sommes arrivés
assez tard à la frontière, afin de faciliter les formalités
douanières pour notre sortie du Malawi nous avons du donner
deux magazines et un paquet de biscuits au douanier du
guichet....
Concernant la vie du camion, notre passage au Malawi aura
été marque par la " Bad Taste Party" (la soirée mauvais
gout). Nous avons tous tire le nom d'un passager au sort et
avons du lui acheter pour moins de 5 dollars, au
marché, une tenue de soirée de mauvais gout, que notre
victime a dû porter toute une soirée bien arrosée de punch
"made in New Zealand". Sandrine s'est retrouvée enturbanée
dans un drap avec chapeau ridicule et chaussettes roses
fluos! Romain a eu une tenue très féminine incluant une
minirobe au décolleté plongeant, des cheveux longs et des
pantoufles roses en plumes.
On le voit lors d'un moment très important, discutant avec
Al, le chauffeur, tout aussi bien fagoté. La poignée de
main scellait un pari sur le vainqueur du match
France-Brésil. Al en tant que bon perdant a offert 5 bières
au vainqueur pour être quitte.
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EPISODE 51
Zambie et
Zimbabwe (02.07.2006-17.07.2006)
Nous
avons traversé la Zambie en deux jours sur sa largeur pour
atteindre le lac Kariba et la frontière zimbabweene. Le
passage du poste de douane a été assez long. Nous avons dû
acheter des visas, faire de la paperasserie, le camion a
été fouillé (à l'africainne; avec nonchalance) et nous nous
sommes enfin retrouvés dans ce "poste avancé de la tyranie"
si on en croit l'administration américaine. Le taux de
change entre le $ et le $ zimbabween diffère tous les jours
selon le marché noir
(1 US$ = 350'000 a 400'000 $ zimbabween) et le taux
officiel est environ dix fois inférieur. Liv, notre guide
avait arrangé un change au cours le plus faborable pour
tout les passagers. A 1 kilometre de la frontiere, un gars
nous attendait avec une glacière remplie de billets de
banque de 50'000 et 100'000 $. Impressionnant ! Nous sommes
devenus d'un coup multimillionnaires !
Deux kilomètres
plus loin nous avons vu un éléphant sur la route qui a
paisiblement passé son chemin.
Nous nous sommes
rendus à Antelope Park, près de Gweru dans le centre
du pays. C'est un parc privé qui propose différentes
activités, le point culminant de ce séjour a été la marche
avec les lions que nous avons fait a deux reprises. Il
s'agissait en fait de lionceaux entre un et deux ans,
nourris par les hommes, gardés en parc fermes et destinés à
rejoindre un parc loin des hommes en Zambie. Leur taille
était deja impressionnante et ils faisaient plusieurs
heures par jour des promenandes dans leur milieu naturel
sous la surveillance et en compagnie des hommes. Nous les
avons accompagnés pendant 1h30.
Les lions
dégagent une sensation de force incroyable et à chaque fois
qu'on les approchait tout notre corps se tendait même si on
savait qu'on ne risquait (théoriquement) rien. On n'avait
que de simples bâtons destinés à capter leur attention et
qui n'auraient ete d'aucun secours en cas
d'attaque.
Les lionceaux
n'ont pas encore l'instinct sauvage et ne sont pas
agressifs. Par contre, ils sont très joueurs et ne
connaissent pas leur force. Ils s'attaquent par jeux les
uns, les autres, le plus souvent par derrière, c'est plus
drole, et se chamaillent ainsi la plupart du temps. Le
problème est qu'ils veulent aussi jouer avec nous, les
gardiens sont là pour veiller à se qu'ils ne le fassent pas
et lorsque cela arrive, les lionceaux sont
sanctionnés par un claque sur le museau.
Le premier groupe que nous avons rencontré était une
fratrie (un mâle et deux femelles) de 19 mois. Nous nous
sommes assez rapidement sentis à l'aise avec eux et la
ballade fût superbe.
Par contre, le
deuxième groupe, toujours une fratrie (deux mâles et une
femelle), n'avait qu'un an et était beaucoup moins
discipliné. Dès le sortir de leur parc, ils nous ont sauté
dans les jambes et essayé de nous faire tomber. Un mâle a
"attaqué" Sandrine avant de s'en prendre à Romain et de se
faire intercepter par les gardiens. Le ton etait donné !
Plus tard dans la ballade, le même lionceau a ouvert la
lèvre de Georgi, qui s'etait baissé pour le carresser, par
un coup de griffe rapide. Pendant une séance photo, un
autre a sauté sur le dos d'une copine, sans lui faire de
mal, heureusement mais du coup on les a beaucoup moins
approche que les premiers lionceaux....Au moment de
retourner dans leur parc, les lionceaux ont commencé a
s'enfuir et il a fallu un quart d'heure aux gardiens pour
les ramener un par un. Le point d'orgue a été le fait
d'arme de Sandrine: nous étions regroupés vers l'antre du
parc aux lionceaux lorsque le dernier d'entre eux a été
acculé par les gardiens vers la porte. Le lionceau ne
voulant toujours pas rentrer a essayé de forcer le passage
entre notre groupe et un buisson mais Sandrine est
intervenue et a fait obstacle avec son bâton. Ceci a fait
hesiter l'animal suffisamment longtemps pour que les
gardiens lui tombe dessus. C'est simplement après qu'elle
s'est rendue compte de la portée de son acte héroïque,
guidé apparemment par son expérience en rapperchage de
vaches.... Moment mémorable!
Nous avons également pu assister au repas des lionceaux,
caliner un bébé lion de quatre mois, faire une promenande à
dos d'éléphant et une randonnée à cheval où nous avons vu
des giraffes, un giraffon, des zèbres et des gnous d'assez
près
Après avoir
quitté Anteloppe park, nous avons pris part à une
marche avec les rhinocéros. En fait cela consistait à
repérer des rhinos depuis une jeep dans un autre parc
qui leur est en grande partie consacré et à les approcher
au plus près à pied. Pour ça nous avons bénéficié des
excellents services de Hayne notre guide, passionné par les
bushmen et les rhinos. Nous avons débuté notre visite par
l’observation de peintures rupestres peintes par les
bushmens et nous nous sommes rendus dans un petit village
local ou le chef nous a accueilli habillé en peaux de
bêtes. Puis le safari rhino proprement dit a commencé avec
un petit speech sur la sécurité : 1 se taire, 2 se
baisser, 3 s’il charge, courir se réfugier dans un
arbre. Rassurant quand tout ce qui nous entoure ressemble à
des petits buissons rachitiques et que les rhinos courent a
50 km/h.
Nous avons fait
plusieurs groupes et nous avons d’abord pu nous
approcher d’un gros mâle rhino blanc qui nous a
vaguement observé tout en broutant. Les rhinos sont
vraiment d’un autre temps, ils ont une tête qui fait
penser à la préhistoire et ont une vue défaillante. Cela
peut amener le doute dans son esprit, surtout s’il se
sent encerclé. Et lorsque le rhino doute, le rhino charge,
c est comme ça… Nous avons donc montré beaucoup de
respect à notre hôte qui en contrepartie s’est laissé
observer sans donner l’impression de faire attention
à nous.
Notre deuxième observation a été une mère et ses deux
filles agées de 2 et 3 ans. Cette famille est une vieille
connaissance de notre guide et une forme de sérénité
s’est installée entre eux. Nous avons pu rester assez
longtemps en leur compagnie.
De la même façon
que nous avons fait une marche avec les rhinos, nous avons
participé 2 jours plus tard à une marche avec les
éléphants. La, par contre, notre guide était armé. Nous
avons pénétré en jeep dans la parc national de Gweru à
la recherche de ces impressionnants pachidermes. Nous les
avons trouvé après plusieurs heures de trajet, dans le
centre du parc. Nous sommes partis par petits groupes à
leur rencontre. Nous n’avons pas pu les approcher
aussi près que les rhinos car les éléphants demandent
encore plus de respect (qui en l’occurrence se mesure
en distance). Les éléphants n’aiment pas trop être
dérangés et ils prennent très souvent des mesures
d’intimidations. Ca commence par des soufflements
puissants, le grattage de la terre, l écrasement de
branches. Puis en 2e lieu ça peut devenir des
grognements accompagnés du lacement de terre sur son dos
ainsi que du battement des oreilles. Le
3e
stade commence à
être critique car l’éléphant fait alors des charges
d’intimidation de quelques mètres. Le
4e
stade, le dernier
est la vraie charge. Seule une balle pourrait
l’arrêter, autrement aucune issue n’est
possible.
Nous avons observé quelques groupes en ne dépassant pas le
stade 2 de l’intimidation. Seul un groupe a atteint
le stade 3 qui a été une belle frayeur pour eux. On se sent
tellement faible en face d’eux… tout notre
corps réagit à l’intimidation…
l’adrénaline monte…
Nous sommes
allés 3 jours en Zambie, sur le lac Kariba, dans un bateau,
houseboat, qui n’est pas allé bien loin mais qui
était très confortable et qui nous a changé de notre tente.
Rien de particulier à signaler à part qu’on a assisté
à la défaite de la France en finale de la coupre du monde,
défaite noyée dans l’alcool offert par notre hôte
d’un soir, un ami du propriétaire du bateau qui nous
a accueilli chez lui, Danielle, Sandrine et Romain. La
soirée fut quand même sympa, même si la meilleure équipe
n’a pas gagné. Nous avons été les seuls pratiquement
à dessaouler le lendemain. Les anglais notament ont été
impressionnants et pathétiques.
De retour au Zimbabwe, nous avons fait un arrêt de 5 jours
aux chutes Victoria, un endroit assez humide, mais
magnifique. Là nous avons survolé les chutes en ULM,
spectacle grandiose
et nous avons
déambulé le long de la rivière Zambèze, côté zambien.
Romain a fait un saut en élastique de 111m de haut
(merci Agnès pour ce beau cadeau d’anniversaire),
3e
plus haut saut du
monde
Mais le
highlight de ce séjour aura été notre journée de randonnée
à cheval au milieu des animaux sauvages. Nous avons pu
approcher des éléphants, des buffles, zèbres, kudu, et
autres antilopes d’assez près, avec beaucoup
d’adrénaline lorsqu’on a été tout près des
éléphants.
Les chevaux eux
aussi sont très nerveux dans ces moments là. Nous avons
fait quelques beaux galops aussi.
Nous avons quitté ce magnifique pays qu’est le
Zimbabwe à grand regret pour le Botswana le 18
juillet.
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EPISODE 52
Botswana et
Namibie (17.07 au 03.08)
Nous
avons traversé le Botswana en 2 jours pour arriver dans
l’ouest du pays au delta de l’Okavongo. Le
Botswana tranche avec la plupart des pays que nous avons
jusque là. Il y a beaucoup moins de pauvreté, les
infrastructures sont bonnes et on sent que le pays va bien.
Nous avons campé près de Maun et fait quelques provisions
pour 2 jours et 2 nuits que nous avons passé dans la
nature, au milieu du delta, pour la première fois sans
commodités. Nous avons atteint le camp en Mokoro, petite
barque instable qui s’enfonce presque toute entière
dans l’eau, propulsée par un long bâton, à travers
les hautes herbes et autres arbustes du
delta.
Ce furent 2
jours assez sympa, mais pas très palpitants. Nous avons
fait des marches à la rencontre des animaux du delta, mais
en gros, nous n’avons vu que quelques zèbres de loin,
nos guides semblaient plutôt éviter les animaux que les
rechercher. Nous avons beaucoup apprécié une soirée de
chant traditionnels des guides et Sandrine s’est
offert un tour en avion au dessus du delta pour profiter
d’une très belle vue d’ensemble.
Nous avons
quitté le pays pour la Namibie, l’avant dernier pays
que nous allons visiter. Nous nous sommes rendus dans la
capitale, Windhoek, en 2 jours. Le pays est immense mais ne
compte que moins de 2 millions d’habitants.
De grandes parties du territoire sont désertiques. Les
villes et les infrastuctures sont modernes, mais presque
tout est vide, les rues, les magasins. C’est un peu
étrange. La pauvreté est ici particulièrement bien cachée,
mais elle se dévoile à travers l’insecurité qui y
règne. Sandrine a trouvé à Windhoek un air de ville
américaine pendant un week end : des buildings, des
commerces, Sandrine. mais personne dans les rues…
Nous avons amélioré l’ordinaire en prenant un dortoir
au lieu de notre tente et nous nous sommes retrouvés avec
une famille française très sympa. Le soir nous sommes allés
manger la chasse : du zèbre pour Romain et de
l’Oryx (une grosse antilope) pour Sandrine. Les deux
plats ont été dégustés avec plaisir sans pour autant qu on
n’aie l’impression de découvrir une nouvelle
saveur.
Nous avons ensuite pris la direction du nord pour nous
rendre au parc national d’Etosha, une immense plaine
semi désertique bordée par un lac salé asséché. Nous avons
essayé de profiter à fond de cette dernière visite à la vie
sauvage au cours des trois jours que nous avons passé la.
Nous avons
sillonné le parc en camion en nous arretant lorsque des
animaux étaient en vue. Nous avons une quantité
impressionnante de girafes, également pas mal
d’éléphants et bien sur tous les zèbres, gnous,
antilopes et autres herbivores qui pullulent dans le
parc.La particularité de ce parc et ce qui nous a le plus
plu est que les 3 campings qu’il abrite ont chacun un
trou d’eau à proximité, vers lesquels on peut se
rendre a pied. En restant la, en silence, on peut alors
observer tous les animaux qui viennent boire. La nuit, les
trous d’eaux sont éclairés. Nous avons donc passé de
longs moments à observer tous les animaux au moment crucial
ou ils se désaltèrent.
Quelle comédie
drôle et intrigante à la fois. Il y a les chasseurs qui
viennent boire au même endroit que leur gibier (antilopes,
chacals).
Certains sont
agressifs (éléphants, rhinos), d’autres sont prudents
(girafes), beaucoup sont paranoïaques, d’autres
viennent avec toute leur bande de copains (zèbres, gnous,
hyènes). Tout le monde cohabite ou prend la fuite, tout le
monde se jauge, évalue ses distances, se préserve une
sortie de secours, ou alors essaye de se montrer
impressionnant. Nous étions devant tous ces tableaux en ne
sachant pas ce qui se passait réellement (mais les animaux
eux-mêmes ne devaient pas le savoir totalement). Est-ce que
le lion qui s’est planqué dans un fourré attend une
proie ou a peur du rhino qui a tendance a charger tout ceux
qui s’approchent de l’eau? Le jeune éléphant
a-t-il raison d’intimider le rhino qui
d’ailleurs ne se laisse pas intimider? Pourquoi est
ce que la girafe d’habitude si prudente se lance dans
une charge contre 4 hyènes? Etc…
C’était très prenant comme spectacle, on a beaucoup
aimé.
Nous avons
quitté le parc d’Etosha pour Swakopmund que nous
avons atteint 2 jours plus tard. Entre temps nous avons
visité Brandberg, la plus haute montagne de Namibie et un
refuge pour panthères. Les panthères ne sont pas protégées
en Namibie et sont décimées par les fermiers qui veulent
éviter le saccage de leurs récoltes. Le refuge propose
d’aider à capturer les panthères (avec des cages) et
rapatrie les animaux captifs dans un grand parc fermé ou
elles vont à leur guise.
Elles ne peuvent
pas trouver de nourriture dans le parc, alors les
responsables du refuge les nourissent. Nous avons assisté à
la distribution de viande, c’était impressionnant.
Les panthères attrapent les morceaux de viande en
l’air, font le nécessaire pour s’imposer face à
leurs rivales et produisent une accélération fulgurante
pour aller manger tranquillement leur repas à
l’écart. (0 à 110 km/h en 4 secondes)
Nous avons passé trois jours à Swakopmund, la capitale de
l’adrénaline, comme elle est surnomée. Nous avons
fait une matinée de Sandboarding (surf sur sable). Cela
ressemble beaucoup au surf des neiges, en plus soft.
Les chutes sont
plus douces, mais c’est bien plus fatiguant car il
faut remonter à pied et à la monté, le sable n’est
pas ton ami! Nous nous sommes aussi essayé à la luge (en
fait une petite planche cartonnée) et nous avons été
mesurés à 70 km/h!!! Ca nous a bien plu car ça demande
beaucoup moins de technique que le surf.
La 2e
activité fun que
nous avons fait est le quadbiking dans les dunes. Sandrine
a eu un quad automatique de 125 cc et Romain un manuel de
250 cc.
Nous avons fait
les fous dans les dunes pendant 2 heures de temps. Nous
avons sauté, dérapé, failli tomber, roulé sur les reliefs
inclinés, etc…
Le sommet du séjour, au sens propre comme au sens figuré,
aura été sans conteste notre saut en chute libre. Merci
beaucoup aux parents de Sandrine de nous avoir offert cette
sensation unique!
Après avoir attendu 1 jour que le ciel se dégage afin
d’allier l’esthétique à l’adrénaline,
nous avons embarqué dans un minuscule avion a 7 : le
pilote (le seul à avoir un siège), Linn, Sandrine et Romain
ainsi que nos 3 moniteurs. Nous étions entassés dans
l’appareil ou il y avait des courants d’air pas
possibles pour la simple raison qu’il n’y avait
même pas de porte!
Nous sommes
montés à 10000 pieds (3000 mètres), nous nous sommes
accrochés à nos moniteurs et avons basculé tour à tour dans
le vide, Linn, puis Sandrine, puis Romain. Sensation
incroyable, tout va vite, mais on ne voit pas le sol se
rapprocher, on est simplement seuls dans le
ciel… nous avons sauté juste au dessus de
l’aérodrôme et les amis restés en bas ont entendu les
cris de Sandrine lorsque sa chute a commencé. A 5000 pieds,
les parachutes ont été ouverts sans problème par les
moniteur ce qui a rendu la rédaction de cet épisode
possible.
Après
Swakopmund, nous avons continué à descendre vers
l’Afrique du Sud en nous arrêtant au Fish River
Canyon (le 2e plus grand canyon du monde),
superbe endroit,
et à Ai Ais ou
nous avons pu nous baigner dans des bassins alimentés par
des sources d’eau chaude. Nous avons ensuite passé la
Orange River pour nous retrouver en Afrique du Sud.
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EPISODE 53 (et dernier)
Afrique du
Sud et retour 04.08 au 13.08
Nous
avons longé la côte atlantique en direction du sud pour
rejoindre les alentours de Cape Town. 2 jours nous ont été
nécessaires pour atteindre la destination finale de notre
safari. Avant d’arriver, nous avons nettoyé le camion
de fond en comble ainsi que tout le matériel, ça commençait
à sentir la fin du voyage…
Nous ne sommes
pas allés directement à Cape Town, mais dans sa grande
périphérie, à Stellenbosch à environ 50 km. Nous sommes
restés 2 jours dans cette ville de taille moyenne surtout
réputée pour ses vignobles alentours. En effet, beaucoup de
huguenots français ont émigré là bas au
17e
siècle, en
emportant leurs pieds de vigne avec eux. La ville est
entourée de grands domaines qui produisent des vins de très
bonne qualité. Nous ne nous sommes pas joint au groupe pour
aller à la dégustation organisée avec tous les anglais qui
s’est transformée comme on pouvait s’y attendre
en beuverie dès 10h du matin, mais nous sommes allés dans
un restaurant pour faire du « wine testing » nous
aussi. Sur la route de Cape Town, nous nous sommes arretés
dans le plus grand centre commercial de l’hémisphère
sud. Là, les seuls noirs que nous avons vu étaient les
serveurs ou les nettoyeurs. C’est un peu typique de
l’Afrique du Sud (et d’une façon plus générale
du sud de l’Afrique), malgré l’égalité des
droits et l’abolition de l’apartheid,
l’égalité économique est vraiment loin d’être
atteinte entre les blancs et les noirs.
Sandrine en a profité pour faire une séance de 3 heures
chez le coiffeur, à lire des magazines féminins et à se
mettre à jours sur les potins. Un pas de plus vers le monde
occidental et moderne...
A Cape
Town, nous avons fait notre dernier repas de groupe dans un
restaurant spécialisé dans la viande de la savane. Oryx,
Kudu et Elan au menu pour un excellent repas. Le lendemain,
Liv et Al sont repartis à bord de Bourriquet en direction
de la Tanzanie pour refaire le plein de passagers dans
quelques semaines. Ils ont été très chaleureusement
remerciés par tout le groupe pour nous avoir fait vivre une
si belle aventure sur ce merveilleux continent africain.
Nous
avons passé le reste de la journée à « Table
Mountain », une montagne à coté du centre ville qui
nous a offert un très beau panorama de la ville
Sandrine est
montée en téléphérique tandis que Romain a tenté la monté à
pied avec quelques autres. Ce fut toute une aventure car le
niveau de difficulté avait été largement sous estimé. Il y
a eu des erreurs de chemin, des demis tours, des rencontres
avec d’autres grimpeurs pas si fiables qu’ils
le disaient etc… bref, après 4h30 au lieu des 1 à 2
heures prévues nous sommes arrivés au sommet grâce à un
groupe de gens de la région qui nous ont accompagnés
jusqu’en haut. Juste avant que la nuit
tombe.
Le lendemain,
nous avons fait la dernière visite de notre voyage à Prison
Island, où Nelson Mandela a été incarcéré. L’ile se
trouve à 20 minutes de bateau du Cap et servait déjà de
prison au temps des colonies. Pendant l’Apartheid,
les principaux leaders de la communauté noire et beaucoup
d’activistes anti apartheid ont été enfermés là. Nous
avons suivi une visite organisée de la prison faite par un
ancien détenu, étudiant de Soweto devenu militant ANC, puis
activiste. Une fois en prison, commissaire politique de
l’ANC. Nous avons vu les installations pénitentiaires
qui rendaient la vie des détenus très pénible. Le racisme,
le travail forcé et les humiliations nous ont été décrits.
Nelson Mandela a passé 16 ans ici, sans aucun traitement de
faveur. Voici sa cellule :
Il a été
condamné à la prison à vie en tant que responsable de la
branche armée de L’ANC. L’histoire de cette
organisation nous a aussi été racontée, avec notamment
toute une partie moins connue qui concerne les activités de
l’ANC hors de l’Afrique du Sud : ses bureaux en
Tanzanie, ses camps d’entrainement dans différents
pays africains et ses bases arrières dans certains pays
voisins de l’Afrique du Sud comme le Zimbabwe.
De retour sur le continent nous avons préparé nos bagages,
fait un tri de tout ce que nous avions pour pouvoir fermer
nos sacs et pour ne pas dépasser le poids limite accepté
dans les avions. Il fallait surtout qu’on puisse
caser les deux chaises « pliantes » ramenées du
Malawi.
Le soir, nous avons fait un dernier repas au restaurant où
nous avons mangé différentes sortes d’antilopes avec
ceux qui restaient du camion. Nous avons ensuite bien
arrosé la soirée au son d’un groupe congolais.
Le lendemain, nous sommes partis très tôt avec Debbie et
Jamie en direction de l’aéroport. Ils sont partis
vers l’Australie et nous vers l’Europe. Pour
payer notre retour moins cher nous avons beaucoup découpé
notre itinéraire en plusieurs secteurs. Nous avons
d’abord fait escale à Johannesburg où nous avons
passé une nuit dans une guesthouse de la grande banlieue de
la ville, près de l’aéroport. Nous n’avons donc
rien vu de la ville. Un couple de sympathiques anglais à la
retraite nous y a chaleureusement accueilli. Le lendemain,
nous avons embarqué pour XXXX, où nous avons fait une autre
escale de quelques heures. Puis nous avons pris un autre
avion pour Londres où nous avons atterri le lendemain
matin.
En arrivant, nous avons eu un choc. En effet, 2 jours
avant, la police anglaise avait, selon ses dires, démantelé
un réseau terroriste qui allait faire sauter des avions de
ligne. La paranoïa était à son comble. Les formalités de
sécurité ont duré 2h30!!! Quel décalage avec le monde que
nous avions quitté!
Après plus de 12h d’attente, nous avons embarqué pour
le dernier trajet de notre tour du monde. Le vol
jusqu’à Genève s’est passé sans problème, nous
avons fait à l’aéroport le chemin inverse que nous
avions emprunté quasi an plus tôt lorsque nous partions
pour Moscou. Nous avons mené à bien notre projet un peu fou
: nous sommes revenus à 2, avec des images plein la tête et
des émotions plein le coeur.
La dernière
bonne surprise du voyage a été de voir notre comité
d’accueil : 15 personnes, la famille, les amis, les
bouquets de fleurs, les cloches suisses, des t-shirts avec
nos noms, une banderole, le grand jeu quoi, digne des plus
grands champions! Cet accueil nous a vraiment comblés et
emplis d’émotions. C’était si bon de retrouver
tout le monde!
Voilà,
c’était notre magnifique voyage! Un temps merveilleux
pour nous que nous avons eu beaucoup de plaisir à vous
raconter et à nous faire partager. Une aventure unique que
nous vous souhaitons de vivre vous aussi, à votre manière
selon vos inspirations.
Avec le recul, le plus difficile aura été de prendre la
décision de partir. Tout n’a pas été simple, mais
tout s’est arrangé, d’une façon ou d’une
autre.
Merci à tous de nous avoir suivis, soutenus, encouragés.
Même loin de vous nous avons souvent pensé à vous et vos
messages nous ont fait très plaisir.
Pour finir nous avons un remerciement spécial pour notre
webmaster, Yvan, qui a fait un travail EXTRAORDINAIRE.
Merci Yvan d’avoir été un si bon intermédiaire!
Le dernier mot est pour notre planète, enfin, ce
qu’on en a vu, pour les gens rencontrés, les
cultures, les paysages, les constructions humaines, les
animaux : on ne peut pas dire que tout est bien et beau, ni
mal et laid, mais si on devait résumer le tout, un mot
s’imposerait : INCROYABLE!!!
Ce voyage ne nous a pas fondamentalement changé mais nous
avons découvert une planète riche en diversité tant qu
niveau de la culture, des gens, des paysages, des animaux
et des constructions élaborées par les mains de
l’homme. Nous espérons avoir réussi à vous faire
partager un peu de notre émerveillement. Pour terminer, si
nous devions résumer cette année de voyage en un mot ça
serait:
« EXTRAORDINAIRE »